Guy Môquet, un Jeune communiste mort pour la liberté.
Guy était le responsable des jeunes communistes du 17e arrondissement de Paris. Il voulait prendre la suite de son père, député communiste, emprisonné par les Allemands après l’interdiction du PCF. Ainsi, au péril de sa vie, Guy distribuait des tracts sous le manteau, collait des papillons par milliers et affichait sur les murs de Paris le refus de la barbarie. Ces activités lui valurent d’être emprisonné par la gendarmerie française le 13 octobre 1940. Il est fusillé par les nazis le 22 octobre 1941, ainsi que ses 26 camarades. Il laissa sur lui un poème « tuer le Capitalisme » qui montre bien l’engagement révolutionnaire du jeune homme. Il aimait la France oui, mais une France solidaire débarrassée de l’oppression capitaliste
La Résistance a laissé en héritage de grandes conquêtes sociales
À la fin de la guerre, le gouvernement met en place les réformes prévues par le Conseil national de la Résistance (CNR). Celui-ci se proposait d’instaurer « un ordre social plus juste » basé sur l’appropriation sociale et la solidarité : Sécurité sociale et retraites généralisées, contrôle des « féodalités économiques », droit à la culture et à l’éducation pour tous, presse libérée de l’argent et de la corruption, lois sociales ouvrières et agricoles, etc. Toutes conquêtes qui n’ont pas mis « l’État en faillite », en dépit de richesses infiniment moindres qu’aujourd’hui et des destructions de la guerre ! C’est à ces conquêtes-là que le président s’attaque des deux mains pendant qu’il pleure d’un œil sur la mort de Guy Môquet.
Le programme du gouvernement : le retour au 19e Siècle.
Sarkozy tente de casser toutes les entraves au profit sans limites : livrer le service public, propriété de tous, au privé, casser les régimes de retraites solidaires, faire payer les malades pour la Sécurité Sociale. Mais c’est aussi de nouvelles réformes pour instaurer le tous contre tous : concurrence entre universités, contrat de travail précaire unique pour tous, tri sélectif des immigrés. C’est l’instauration de la concurrence libre et non faussée que nous avons rejeté avec la constitution européenne. Guy Môquet était jeune communiste et se battait contre le fascisme, les inégalités et le pouvoir de l’argent. On ne peut pas exalter sa·mémoire et expulser à tour de bras. On ne peut pas l’invoquer·et se vautrer dans le luxe d’un yacht acheté sur l’exploitation des travailleurs que l’on ne cesse par ailleurs d’encourager. On ne peut pas figer l’identité nationale d’une France mythique quand Guy Môquet se battait pour une France libre, généreuse et solidaire.
Résister, une idée d’avenir
Face à cette régression généralisée, nous devons nous organiser et résister. Résister aujourd’hui c’est refuser les reculs démocratiques, mener le combat permanent pour la liberté. La période qui s’ouvre n’en offre que trop l’occasion. Une époque où la mondialisation capitaliste accentue la concurrence entre les peuples, et donc augmente le risque de conflits armés. Une époque où l’incertitude du lendemain se conjugue avec la précarité du présent. Une époque où le racisme entretenu au sommet de l’État continue ses ravages. Pour les jeunes communistes, le monde de demain est celui que la jeunesse invente aujourd’hui. C’est à nous de refuser l’avenir qu’on veut nous construire. Résistons à la démocratie médiatique manipulée par les intérêts de ce que Guy Môquet et ses camarades appelaient « les féodalités économiques » : un pouvoir toujours plus concentré entre quelques mains. Refusons l’avenir que nous construit la droite faite de précarité, de misère et d’exploitation généralisée. C’est la meilleure façon de comprendre et d’honorer la mémoire de Guy Môquet. Les jeunes se sont mobilisés ces dernières années pour résister à la politique de régression sociale et démocratique. Aujourd’hui comme hier, les jeunes vont crier : Résistance !
Vous, qui restez, soyez dignes de nous, les 27 qui allons mourir..
GUY MOQUET