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Le « Portrait social 2007 » de la France que publie l’INSEE indique que « le mouvement de réduction des inégalités de niveau de vie et de pauvreté, régulier depuis les années 70, s’essouffle depuis 2002 ». Les riches sont à la fois de plus en plus riches et de plus en plus nombreux.

A l’opposé, le nombre de personnes qui vivent en dessous du seuil de pauvreté reste lui considérable ( 7,1 millions de personnes qui gagnent moins de 60% du revenu médian soit 817 euros par mois). Les couches moyennes salariées sont elles touchées de plein fouet par la flambée de l’immobilier qui entame largement leur pouvoir d’achat.

Le poids du logement en effet est de plus en plus élevé pour les plus modestes et les inégalités de patrimoine se sont fortement accrues entre 1997 et 2003. L’INSEE relève aussi entre 1996 et 2006 une bairestocoeur-copie-1.jpgsse globale du poids des prélèvements et notamment de l’impôt sur le revenu qui profite aux plus aisés.

En France 48% des ménages ne paient pas d’impôts, pour l’essentiel des ménages modestes. Mais avec le bouclier fiscal, associé aux 478 niches fiscales de notre pays, on risque de voir de plus en plus de riches dès janvier 2008 échapper eux aussi à l’impôt.

Les inégalités ne sont pas que financières. Il y a aussi toutes les inégalités dans le rapport au travail, à la vie, aux loisirs, à la mort, à la santé, à la famille... De plus en plus la France d’en haut est une France sur-affiliée, avec beaucoup de liens, de relations sociales. Au contraire la France modeste qui fait face à un individualisme négatif.

C’est à dire qu’elle a perdu ses liens sociaux, de voisinage, parce que ces familles modestes sont poussées de plus en plus loin en banlieue, dans des pavillons isolés, parce que l’argent manque pour aller au théâtre ou au cinéma, parce que la famille est éclatée dans tous les coins de France, phénomène accentué par le nombre des divorces. Du coup les liens de solidarité disparaissent.

Au contraire les familles de la grande bourgeoisie mettent en place de leur côté une sorte de « collectivisme pratique ». D’une certaine façon, elles donnent raison à Marx qui pensait que la société communiste ne pourrait exister que dans des sociétés où le capitalisme aurait atteint un stade avancé. La grande bourgeoisie est fondamentalement « solidaire » : par l’intermédiaire d’une sociabilité de tous les instants, elle tisse et retisse sans cesse les liens du pouvoir, faisant en sorte que les positions dominantes se maintiennent au sein de la confrérie des grandes familles.

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