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De l'Argent, en France, il y en a. Et beaucoup. Mais où passe-t-il ?

Comment expliquer que notre pays n'a jamais été aussi riche alors

que les Français, dans leur grande majorité, ont de sérieux

problèmes de pouvoir d'achat ? Comment comprendre, alors qu'on

n'a jamais autant travaillé et produit, qu'on nous répète : « les

caisses sont vides » ? On nous ment. Les gens le sentent. L'argent

existe dans ce pays et les communistes ont décidé d'organiser une

campagne de vérité sur tous ces possibles (salaires, logement,

éducation) qui se ferment tant ces richesses sont concentrées et

utilisées à l'opposé de toutes les attentes.

Richesses accaparées

Dire la vérité sur l'Argent, c'est montrer d'abord comment ces richesses

sont accaparées. Les grandes fortunes prospèrent. Les 500 plus grandes

fortunes professionnelles pèsent 280 milliards d'euros. Les principauxsalaire.jpg

groupes génèrent des bénéfices colossaux, comme Total (13 milliards

d'euros en 2007). Des pactoles qui terminent pour l'essentiel dans les

poches des actionnaires. Certains s'enrichissent sans compter.

Dernièrement, la presse révélait que les dirigeants du CAC 40 « avaient

vu leur rémunération bondir de 40% »... Les grands patrons français sont

désormais les mieux payés des patrons européens. Sans doute pensent-ils

qu'ils valent des centaines de fois plus qu'un de leurs salariés, qu'un

homme ou une femme « ordinaire ».


Ils se servent à la louche

Sarkozy, qui s'y connaît en auto-augmentation (+140%...), ou Mme

Parisot du MEDEF jugent légitime ces très hautes rémunérations car

liées, selon eux, au mérite, à la performance. Ce qui n'est même pas le

cas. Et de quelles performances s'agirait-il ? Servent-elles le bien

public ? Le progrès social, les régions, le pays ? Non et chacun le sait.

Ces performances-là servent les dividendes, la seule rentabilité

financière, au prix de plans sociaux, de délocalisations, des villes

sacrifiées quand l'occasion se présente de gagner encore plus. Ce sont les

mêmes qui d'un côté donnent des leçons, refusent les augmentations de

salaires, veulent toujours plus de flexibilité, prétendent casser l'âge de la

retraite et qui, de l'autre, se protègent avec des parachutes dorés, se

servent à la louche, s'autojustifient.


Gagner plus

Dire la vérité sur l'argent, c'est exiger que ces sommes soient utilisées

autrement, soient rendues utiles. C'est démontrer que les salaires ne sont

pas les ennemis de l'emploi et de la relance de notre industrie, bien au

contraire. Travailler plus, les salariés français le font déjà. Ils sont les

premiers au hit-parade européen de la productivité horaire. Gagner plus,

ils le réclament désormais de plus en plus fort, eux qui gagnent à peine

le SMIC ou moins de 1400 € comme c'est le cas de la moitié des salariés

du pays. Neuf mois après l'élection de celui qui osait se présenter comme

le « président du pouvoir d'achat », les mêmes font une amère

expérience: les seules mesures prises après le renouvellement d'une

majorité de droite à l'Assemblée furent prises au profit des plus riches de

ce pays. Les salariés au pouvoir d'achat étranglé par les bas salaires n'ont

le droit à rien ou pire, pour certains d'entre eux, qu'à la fermeture de leur

usine. S'il est une « rupture » à opérer, c'est bien celle-là: alors que

depuis plus de vingt ans les richesses produites explosent, la part des

salaires elle a régressé. Il est temps de redresser la barre. Le fait nouveau

de ce début d'année est qu'il faut compter avec la voix des salariés du

privé qui commence à s'élever et trouve désormais un écho national.


Utiliser autrement l'argent

Dire la vérité sur l'argent, c'est faire la preuve que notre économie n'a pas

besoin de plus de précarité et de flexibilité mais bien au contraire de

qualifications, de droits; c'est mettre l'accent sur la question des retraites

et de leur financement; c'est faire tomber les masques de nos élites prêtes

à tuer notre protection sociale pour la confier aux assurances privées;

c'est parler des investissements possibles pour l'emploi et la formation;

c'est opposer au projet de contrat de travail unique du gouvernement la

promesse d'une maîtrise par les salariés de leur travail et de leur carrière;

c'est prendre à bras-le-corps les inégalités professionnelles et les temps

partiels imposées aux femmes.


 

 

Si vous voyez un

banquier sauter par la

fenêtre, n'hésitez pas :

sautez derrière lui; vous

pouvez être sûr qu'il y a

quelque profit à

prendre.

Voltaire

 

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